"L'Enfant terrible du Romantisme "
Né le 11 décembre 1810 à Paris dans un milieu aisé et cultivé. Il
entreprit des études de droit et de médecine, qu?il ne termina pas.
Il fut reçu dès 1828 dans le "Cénacle" romantique, le prestigieux salon
où se réunissaient les principales figures du romantisme, Hugo, Alfred
de Vigny et Charles Augustin Sainte-Beuve, qui deviendront ses plus
fidèles amis.
Précoce, brillant, il publia son premier recueil de vers, Contes d?Espagne et d?Italie (1829), à l?âge de dix-neuf ans.
Jeune dandy à la sensibilité quasi maladive, il ne tarde pas à publier ses premiers recueils de vers,
ainsi que des pièces dont l'ambiguïté les destine à la lecture plutôt qu'à la représentation scénique.
Il connut une infortune relative avec ses pièces de théâtre, telles la
Quittance du diable, qui ne put être représentée, et la Nuit vénitienne
(1830), qui fut un échec retentissant.
Son théâtre et sa poésie sont nourris des tourments.
Musset éprouvait une sincère et profonde aspiration vers l?art et la pureté.
Son inspiration est celle d?un moraliste lucide, qui scrute les
contradictions, indépassables et destructrices, de l?être humain.
Il analyse avec pessimisme, à partir de sa propre expérience, les
difficultés de la sincérité, de l?amour, de l?honneur et de l?engagement
politique.
En 1833, Musset rencontra celle qui devait être le grand amour de sa vie, la romancière George Sand, de sept ans son aînée.
Il obtint en revanche un immense succès, en 1833, avec son poème
romantique Rolla : le cycle des Nuits, écrit après sa rupture et ancré
dans son expérience sentimentale, conforta sa réputation de grand poète.
Cette ?uvre allégorique, où le poète dialogue avec sa Muse, parut de
1835 à 1837 (la Nuit de mai, la Nuit de décembre, la Nuit d?août, la
Nuit d?octobre),
À la fin de l?année 1834, il enrichit son théâtre d?un chef-d??uvre, le
drame historique Lorenzaccio, qui surtout, marque le point culminant de
sa créativité artistique ; puis du Chandelier, l?année suivante.
Lorenzaccio, prisonnier du masque de vice par lequel il comptait
s?élever à la vertu d?un acte héroïque, est sans doute une des figures
les plus marquantes du théâtre français. Inspiré de l?histoire de
Florence au temps des Médicis - et probablement de chroniques
florentines authentiques.
Une autre revue, La Quotidienne, lui réserve cependant un accueil plus
aimable en déclarant le lecteur passe « de la hauteur de la plus belle
poésie aux plus incroyables bassesses de langage »que l?auteur est « un
poète et un fou, un inspiré et un écolier de rhétorique ».
Également son ?uvre narrative principale, la Confession d?un enfant du
siècle (1836), est une autobiographie romancée qui, avec quelque emphase
et quelque complaisance, analyse l?âme tourmentée du poète. On y trouve
surtout l?expression du sentiment de trahison que ressentait la
génération de 1830, celle qui vit ses espoirs anéantis par l?échec du
soulèvement de Juillet et son avenir confisqué par les notables de la
monarchie Louis-philipparde.
Ces dernières années malade et épuisé précocement, Musset poursuivit
ensuite sa carrière d?auteur dramatique avec de nouvelles pièces, moins
réussies que les précédentes, telles que Il ne faut jurer de rien
(1836), Il faut qu?une porte soit ouverte ou fermée (1845), On ne
saurait penser à tort (1849). En 1838, il avait été nommé conservateur
d?une bibliothèque ministérielle, ce qui lui permit de mener une vie
tout à fait décente quoique moins brillante qu?à ses débuts. En 1848, il
érit des ?uvres de commande. En 1852, il fut élu à l?Académie
française. Il mourut à Paris le 2 mai 1857.
Son oeuvre :
Poésie :
Contes d'Espagne et d'Italie (1830),
La nuit de mai (1835)
La nuit de décembre (1835)
La nuit d'août (1836)
La nuit d'octobre (1837),
Théâtre :
Les caprices de Marianne (comédie, 1833),
On ne badine pas avec l'amour (comédie 1834),
Lorenzaccio (drame 1834).
Roman :
Les confessions d'un enfant du siècle (1836)
et différents contes et nouvelles.
Son exploration de l'âme et des rapports entre les deux sexes, confère à
ses écrits un caractère intemporel. Son théâtre et sa poésie sont
nourris des tourments, Musset éprouvait une sincère et profonde
aspiration vers l?art et la pureté. [/td]
Dernière modification le jeudi 28 Mai 2015 à 17:10:19